• Il y a un petit moment que je n'ai pas rédigé de post sur ce blog, et du fait à la fois de ce silence, ainsi que de ma progression personnelle sur le plan intellectuel et pratique dans le domaine de la santé naturelle, il m'a parût nécessaire de rédiger une courte (si possible) synthèse sur le "problème" ostéopathique.

     

    En effet, la définition du “problème ostéopathique”, ainsi que son sens, mérite une mise au point:

    J’aurai aimé être exhaustif à ce sujet, mais c’est, bien entendu,une gageure….

     

    En effet, depuis Still, la “lésion” ostéopathique” a été l’objet de nombreux essais de définitions, ainsi que de versions multiples, variants selon les écoles, selon les auteurs, et selon les enseignants.

    Au départ, d’ une “perte de mobilité” d’origine orthopédique, on a glissé vers le concept de “perte de jeu”, en passant par des notions de “mobilité passive” versus “mobilité active” sans oublier la lésion primaire d’où découleraient toutes les lésions secondaires……

    Cette relative nébuleuse de la lésion ostéopathique a de quoi plonger le néophyte, tout comme le plus avancé, dans la confusion pour le premier, et dans le contre-sens permanent pour le second.

    Et depuis lors, rappelons que le “problème ostéopathique” pûrement orthopédique s’est enrichi de la “perte de mobilité” viscérale. Le second n’excluant pas l’autre. Et de l’oeuf ou de la poule ? Qui pourra bien le dire….?

    La notion de “segment facilité” d’Irwin Korr est un concept assez simple à comprendre finalement, mais peu d’enseignants en ostéopathie semblent l’avoir bien intégré, puisque très peu (et j’en ai eu plus d’un…..) en esquisse une définition claire……

    Pour certains même, il semble qu’il ne serait qu’une notion ancienne, pûrement théorique, sans implication pratique, tout juste bonne à être-mal-présentée par respect ou forme aux cours de l’enseignement thérorique, puis à être oubliée lors des travaux pratiques…..

    Rien à voir avec le TPA (Tonus postural asymétrique) des tenants de l’école Parisienne de Toffaloni, qui , pour pertinent qu’il soit, ne représente qu’un huitième des profils de postures qu’on peut être amené à analyser en pratique. Presque rien à voir non plus avec le “syndrôme de Maigne”, une triade cellulo-téno-myalgie d’une autre école Parisienne, qui m’a fait penser, lors des première fois où je m’y suis intéressé, à une extrapolation de la sciatalgie d’origine mécanique à tous les nerfs rachidiens. Simple, mais il fallait y penser.

    Quant à Sutherland et ses techniques d’”exagération de lésion”, on est à l’opposé des concepts des premier et 2éme degrés, NRS, FSR, et autres joyeuseries de Fryett, chères ou pas(c’est à l’appréciation du thérapeute ou des enseignants….) aux partisans des hautes vélocités (ceux qui “font craquer”), mais ses techniques fonctionnelles douces et délicates n’ont pas eu autant de succès que Bénichou (et d’autres )l’aurait peut être souhaité? Toujours est il qu’il a développé le concept de Respiration crânio sacrée (ou respiration primaire) qui fait du sens pour ceux/celles qui s’intéressent à l’ostéopathie crânienne. Mais allez expliquer une perte de mouvement de structures crâniennes à un scientifique (du monde médical en particulier), et il vous rira au nez….Quoique les mentalité changent doucement.

    Tout ça pour dire que de la perte de mouvement ou de la douleur, le “problème ostéopathique” couvre une large gamme de troubles. Il pourrait bien être l’origine de toute forme de dysfonctionnement , de trouble fonctionnel, et donc, à terme, de maladie, si on reste dans cette nébuleuse. Le fameux “jeu articulaire” définit comme une micromobilité physiologique retrouvée en mobilisation passive en rotation multi centrique et en translation axiale multi focale, qui concerne l’articulation, pourrait-il être extrapolé aux viscères….. ? L’école de Barral a franchit ce pas depuis longtemps puisqu’elle semble se dédier, de cette manière, aux pertes de mouvement des organes (mais avec une dimension “respiratoire” du micro-mouvement), et Finet et williams ont développé la partie “fasciale” de la thérapie viscérale, par les techniques d’”écoute” (par les mains s’il vous plaît), qu’on retrouve aussi dans la pratique pûrement orthopédique de l’ostéopathie(eh oui, là aussi on écoute…..avec les mains)

    Mais il serait trop simple de s’arrêter là. Le corps biologique du mammifère n’est il pas régulé par un système nerveux “autonome” sympathique/parasympathique” ? Qu’à cela ne tienne: les techniques de Kuchera vont y pourvoir, et leur apparente simplicité n’exclue par leur efficacité, comme j’ai pû le constater à plusieurs reprises, sur certains “problèmes “ (ostéopathiques….. ?)

    Sur le plan plus orthopédique, Barré, ainsi que Jones ou Mitchell, m’ont dirigés, par leur spécialisation sur la verticalité pour le premier, le strain-counterstrain pour le second, et le testing et le contracté-relâché pour le troisième vers le monde “merveilleux” de la posture et des chaînes musculaires de compensation ascendante, descendante, croisée et/ou transversale. A ce niveau, il m’a fallut explorer les travaux de Weber et Gagey, entre autres, et grâce à l’aide d’un podologue versé dans la posturologie, les confronter au fameux mais réducteur TPA de l’école d’ostéopathie Parisienne. J’ai eu la surprise-heureuse- de redécouvrir une lecture des travaux de Gagey et Weber par un de mes enseignants du Glem (Marignan pour ne pas le citer). Et d’explorer les travaux de Mme Françoise Mézières, dont la technique de ré-éducation m’a plus d’une fois montré l’impact positif. Depuis lors, que faire des lignes mathématiques de Littlejohn ou encore des groupes de vertèbres de Martindale, ou des “jumelages de vertèbres” de Lovett ? Certes intéressants sur le plan intellectuel, mais à intégrer dans une dimension plus globale, et surtout dans une pratique dont la finalité est de résoudre le “problème ostéopathique” dont la définition, à l’image de l’horizon, s’éloigne au fur et à mesure qu’on avance……

    Et moi qui parlait de “mise au point”…...

     

     


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