• alimentation du troisième millénaire? par Anthony B.

     

     

     

    Par Anthony B.

     

    Et on se casse le ventre!
    S'il est une chose consternante c'est de s'apercevoir qu'à un âge avancé l'énorme majorité des gens, dont je fais partie, ne sait pas comment se nourrir correctement. Et pour cause. Il semblerait qu'entre traditions culinaires séculaires (aux raisons d'être oubliées), intérêts économiques et pharmaceutiques et, disons-le, abrutissement général de la race humaine, il soit devenu compliqué de faire le tri entre bonne et mauvaise hygiène alimentaire. On sort de l'école capable de calculer le périmètre d'un triangle de trois manières différentes mais incapables de constituer un repas digne de ce nom. Pourtant j'ai mangé bien plus souvent que je n'ai eu besoin d'utiliser Thales ou Pytagore. Il fut un temps où l'alimentation était orientée principalement par les aliments disponibles.
    On mangeait du poisson en bord de mer, on buvait du lait là où l'agriculture était impraticable et on mangeait de la viande surtout l'hiver ou pour des raisons pratiques quand les groupes se déplaçaient (les cacahuètes ayant toujours été réservées aux alcooliques pour cacher leur toxicité propre). Il est assez facile de comprendre qu'en fin de compte tout était question d'adaptation plus que de choix (y compris pour les alcooliques..). Avec le temps, les "avancées" techniques et la connaissance, nous aurions pu légitimement penser que l'alimentation s'améliorerait considérablement. Nous ne sommes quasi plus du tout limités dans la diversité de nos choix. Il est donc étrange de voir que la sélection est presque parfaitement inverse aux lois du corps humain.
    Trois produits laitiers par jour alors qu'il n'est plus de place suffisante pour entreposer les preuves de leur nocivité sur l'organisme. Nous sommes effectivement des "bœufs" mais pas des veaux!
    Des protéines animales à chaque repas alors que l'organisme tolère et n'a (éventuellement) besoin que d'une quantité réduite de ces produits.(l'OMS ayant tout de même placé la viande rouge, saucisses diverses et produits carnés transformés dans la même catégorie de nocivité que l'amiante, le tabac et les vapeurs de diesel)
    Enfin, on nous gave de sucres jusque dans les médicaments alors que le corps le considère sous la grande majorité de ses formes comme un réel poison.
    Je ferais l'aveugle concernant les additifs alimentaires et autres toxiques savamment planqués derrière des numéros qu'il n'est pas besoin d'être un génie pour identifier être imbécile de les ingurgiter volontairement...
    Pas étonnant dans ces circonstances de voir de plus en plus de cancers, de diabètes, d'obèses et même de problèmes neurologiques, immunitaires et comportementaux. Et ce de plus en plus tôt. Hippocrate l'avait dit quelques jours avant d'inventer le milkshake: que ta nourriture soit ton premier remède. Pour faire un peu le malin je rappelle que la matière première de nos neurotransmetteurs provient de notre nourriture. En d'autres termes, la chimie de ce que nous mangeons conditionne directement la composition de nos idées et émotions! Je ne l'invente pas c'est absolument scientifique.
    Si le but est de fermenter, de putréfier ou d'offrir gite et couvert a toute sortes de parasites et moisissures dans nos intestins et organes, on tient l'bon bout. Par contre si le but est d'être et de rester en forme, on est, en une bonne centaine d'années, devenus les plus incompétents mammifères que cette planète n'ait jamais porté! L'efficacité de notre régime, nous conduisant tôt ou tard à être malade, nous pousse parfois à vouloir séparer le vrai du faux. Bon courage...
    Entre les "vores" et les "ismes" allez-y avec, comme on dit chez moi, la pêche la patate et un gourdin! On aurait pu penser que crudivores, carnivores, frugivores, hygiénistes, végétariens, vegans, et autres extrémistes seraient capables de se mettre d'accord ou tout du moins de s'accepter. Et ben pas du tout. C'est une gueguerre puérile de prétentieux abrutis pour la plupart et certains de détenir seuls LA VÉRITÉ. Cette tendance honteuse à se tirer dans les pattes donne envie d'en saisir un pour assommer le suivant. Ou peut-être que la viande contenue dans le délicieux plat de lasagnes de midi m'a rendu agressif. Même s'il est vrai que la viande semble jouer un rôle sur l'agressivité, la bêtise est toute aussi efficace sur ce point. Alors j'ai un petit message pour les têtes de files de ces mouvements. Si votre but est de faire mal au crâne de vos contemporains faites donc de la boxe, de la compta ou de la politique. Laissez les gens de bonne foi échanger calmement et de manière constructive et respectueuse.
    Du reste, en observateur extérieur j'ai constaté que chacun avait une parcelle de vérité selon moi.
    Le crudivore réduit la destruction des vitamines et enzymes par l'absence de chauffe excessive.
    Le frugivore profite du traitement et évacuation très efficace des toxines par les acides de fruits.
    L'hygiéniste approche apparemment ces pratiques avec une certaine volonté d'équilibre.
    Le végétarien vit pour agacer le carnivore et le carnivore vit pour manger des végétariens et justifier la silhouette violemment généreuse de notre amie Maité (célèbre fighteuse de canards et autres petits animaux récalcitrants à être démembrer en direct à la télévision).
    Le vegan lui vit pour préparer une énième raison de déclencher une guerre "bio" sur un motif improbable. Je sent que je me suis fait plein de copains d'un coup d'un seul!
    Pour ma part j'ai choisi une approche de grand prudent judicieusement lâche et peureux. Je pars du principe qu'ils sont tous mes amis (génération Chantal Goya oblige) donc je mange, ce qui peut l'être, cru régulièrement. J'ai réduis les viandes et les laitages aux seules occasions plaisir et accorde une attention souveraine à choisir de la chair de cadavre animal nourrit puis mutilé dans le plus grand respect. J'ai intégré l'idée que le sucre est une drogue utile parfois mais ne doit pas être consommée quotidiennement comme un aliment. J'ai redécouvert l'aliment roi de tous: l'eau. Et je suis à peu près convaincu de ne pas être une poule donc ai réduit également ma consommation de grains. Je note aussi qu'il est bien difficile d'accorder à un carnivore une quelconque ressemblance avec un prédateur digne de ce nom. Pas de griffe, pas de sucs gastriques ni de structure digestive adaptée, une dentition a peine capable de débiter efficacement une tranche de jambon cru et des cousins primates affreusement consommateurs de feuilles, fruits et racines alors que considérablement plus puissants que nous, pauvre mangeurs charal (pour éviter tout problème je vais citer d'autres marques de viandes et abattoirs bien connues: Bigard, cochonou, CPAM, maisons de retraite...) Enlevez-lui sa fourchette, son couteau et son fusil et je vous assure que le carnivore, tout comme le conseiller CAF un jour d'absence d'agent de sécurité, ira courageusement triompher d'une courgette plutôt que d'une gazelle de Thompson ou d'un végétarien au RSA.
    Mais il n'est pas de changement brusque qui soit efficace et durable. Prendre le temps d'observer sans rien changer, de comprendre et ressentir puis seulement ensuite d'opérer de petits changements, un par un, à un rythme adapté à chacun, semble être la seule solution acceptable pour un esprit capricieux comme le mien. Le plus essentiel serait de restituer à l'alimentation son rôle premier et pas d'en faire un combat idéologique de plus et de trop. La volonté d'adapter l'alimentation à ce à quoi le corps est destiné semble imparable de logique.
    Et nous sommes destinés à voler, mentir, manipuler et imprimer des billets c'est évident. Nous avons les armes afin de soumettre les faibles et les médias pour nous en légitimer. Après si un arrière goût de "ce monde marche sur la tête" vous vient au papilles alors on prend un instant...
    Et on ne se casse plus le ventre (dans tous les sens du terme) mais on recommence à se nourrir avec intelligence et instinct.
    Parce que tous les excès sont pathogènes pour l'esprit comme les excès alimentaires le sont pour le corps (pas de moi mais d'un moine bouddhiste je crois).
    Nos cerveaux atrophiés feraient bien de se préserver d'actes et aliments contre nature. L'intestin n'est-il pas nommé le deuxième cerveau?! Il serait peut-être si simple et judicieux de l'écouter LUI pour finalement séparer le vrai du faux pour nous-même! Simplement cuire un aliment qui passe mal ou au contraire l'essayer cru. Varier les quantités à celle la plus juste pour nous et reconnecter avec le langage des envies du corps qui nous fait comprendre ce dont il a besoin. (la jolie brune de la pub de gel douche ne rentrant pas dans ce type de besoin...)
    La tradition du remplissage des boyaux à heures fixes n'est peut-être pas faite pour tout le monde non plus. Et l'esprit critique n'est toujours pas un modèle de meuble du célèbre fabricant suédois...
    On vous avait prévenu étant petits qu'être adulte demanderait d'avoir le sens des responsabilités!
    Car où est l'intérêt de toutes les industries y compris celle de la "santé"?
    Qu'on se casse le ventre! Et la boucle est bouclée entre votre banquier, votre caddie, vos cotisations, votre taux de cholestérol et votre bilan annuel pour réajustement du traitement pour l'hypertension et la surveillance de votre futur diabète...
    Mais qui a la responsabilité de ce qu'il apporte à son organisme finalement?
    Qui est le seul à pouvoir observer son alimentation et tirer des conclusions raisonnables sur ses effets?
    Mais surtout qui est finalement le seul bénéficiaire d'une réelle et durable santé de qualité?
    Les institutions, experts ou spécialistes sont manifestement pervertis ou réduits au silence assez souvent, si de bonne foi désintéressée ou altruiste...
    Votre bon sens, lui, si discret soit-il, ne vous a jamais trahi. Encore qu'il faille lui accorder votre écoute... Reconnaître ses tords est parfois jouissif d'intelligence tout comme faire un pas en arrière devant un fast-food peut être brillant de sagesse et d'efficacité dans un premier temps. Revenir à des pratiques de préparation des repas du passé serait une avancée redoutable pour la santé, s'il est encore besoin de preuves de l'indélicatesse des chimistes qui préparent nos barquettes si appétissantes sensées nous dégager du temps pour pouvoir travailler plus efficacement pour financer la deuxième piscine de notre patron... Notre pharmacien corrigeant de bon cœur les erreurs de formules!

    Anthony B.

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