• Cov-2: la messe est dite ou le pire est à venir ?

    Sans doute un peu des deux en fait:

     

    -la messe est dite: l'Etat-Santé est moribond, et cela fait déjà près de 30 ans que le processus est amorcé. Les fameux "indicateurs de circulation du virus" sont un enfumage à peine camouflé: ils ne relèvent pas d'étude scientifique microbienne, mais d'une gestion de la pénurie de moyens humains, matériels, et-faut il le rappeler-intellectuel. Ce dernier point est factuel: nous avons assisté à l'avènement d'une sous culture médicale au cours de la dernière décennie , masquée (sans jeux de mots) par une propagande médiatique faisant l'éloge de l'inverse. Rien d'étonnant qu'aujourd'hui ce soient les spécialistes de la spéculation qui fournissent des indicateurs "scientifiques" au peuple. Le but -inavoué faut il le rappeler-n'est pas d'améliorer le soin, mais de réduire sa demande puisqu'il dépasse les moyens qui restent......

    Donc, oui, la messe est dite: il n'y aura pas de primes pour les soignants, pas plus qu'il n'y aura de refonte du système de santé avec revalorisation des salaires des soignants et restauration de moyens humains et matériels au sein des hôpitaux:ça, vous oubliez. Allez hop! Circulez, il n'y a rien à voir: oui, croyez moi sur parole, et je n'ai pas besoin de vous rédiger un beau tableau statistique avec des tas de courbes, il n'y aura pas de politique de santé rénovatrice. Comment pourrait-il y en avoir une d'ailleurs, après toutes ces décennies de précarité ?

    Donc:

    -le pire est à venir: mais oui, mais oui: après le sars-cov2, nous allons voir se multiplier les catastrophes sanitaires , sociales, et industrielles: personnellement, j'ai l'intuition que le nucléaire pourrait être la terrain de la prochaine des catastrophes. Mais ce n'est qu'une intuition. Il n'y a pas besoin d'intuition pour constater d'autres réalités: les patients qui souffraient de maladie chronique (cancer, maladie immunitaire) voient leur délai de prise en charge tripler voire quadrupler à l'hôpital: c'est un fait . Pour les plus mal en point d'entre eux, hélas, ces délais vont être fatals.

    Et souvenez vous de ce que je viens d'écrire: la politique actuelle, malgré un message inverse, est, dans les faits, une politique de réduction de la demande de soin.

    Pour les autres, il y a l'espoir qu'avec des médecins comme nous, et les soignants exemplaires, qui travaillons avec les derniers moyens qui nous restent sans le recours (désormais quasi impossible) aux hôpitaux, nous leur permettions de sauver leur peau. Mais quid des troubles mentaux et psychologiques , ainsi que de leurs conséquences en terme de mortalité et/ou morbidité, consécutifs à la précarité professionnelle/sociale suite à la gabegie politique de santé ? 

    Donc, soyons réaliste, le pire est à venir. Et pas seulement concernant la santé, loin de là. Souvenez vous à Gênes, le pont qui s'était écroulé, entre autres désastres..... Et allez relire un peu Laurence Peter et Raymond Hull (1970). Il n'y a rien de bien nouveau sous le soleil.....

    Mais nous lutterons jusqu'au bout. Même s'il n'y a plus d'espoir.

    We shall not be moved

    Docoach

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  • Commentaires

    1
    pov'juliette
    Dimanche 21 Juin 2020 à 11:43

    Merci Docoach,

    Il est bon de savoir qu'on peut encore compter sur l'humain à défaut de l'humanité. Tout n'est que rencontre individuelle et seule la proximité de l'être "aimé" (le patient pour vous, le soignant pour moi) transcende.

    Et du coup je sais pourquoi, pour qui "lutter jusqu'au bout", sinon  pourquoi,pour qui lutter!

    A vous lire

    Pov'juliette rassurée

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