• ENSEIGNER LA MAITRISE

     

    Par mon ami le Dr C.:

     

    Inspirons-nous de l’Orient J : dans les pays du Moyen-Orient (arabes, notamment), les enfants quittent parfois très tôt l’école (trop top, de NOTRE point de vue) pour suivre une formation empirique auprès d’artisans : ils évoluent, passant à des tâches de plus en plus complexes et qualifiées, jusqu’à devenir des « ustas », des maîtres dans leur activité.

    Ainsi, dans une verrerie, le tout jeune apprenti (que l’on appelle d’ailleurs, même en France, un « gamin ») va commencer par récolter des éclats de verre en ville, dans les poubelles (1 an). Ensuite il les ramènera à l’atelier, il les lavera (1 an supplémentaire), les triera (un an ou deux, si nécessaire), les concassera (un an ou deux, jusqu’à ce qu’il sache faire ça à la perfection), puis il les apportera au four en cas de besoin (seule l’observation de ses ‘maîtres’ lui permettant d’acquérir l’expérience nécessaire, à la longue).

     

    Ensuite, il prendra les pièces venant d’être fabriquées pour les mettre dans un four de recuit… Il en surveillera le refroidissement… Ensuite, autre phase, il les sortira de ce four une à une, et il les examinera pour les contrôler, éliminant les pièces défectueuses.

     

    Plus âgé, il pourra approcher du feu (travaux dangereux).

     

    Au début, il ira chercher des paraisons de verre en fusion au bout de la canne à souffler le verre qu’il apportera à un maître-verrier…

     

    Il apprendra à découper les bords des pièces creuses en demi-fusion avec des cisailles.

     

    Il apprendra à souffler des formes simples…
    Etc…

     

    Au bout de quelques années, il sera devenu un « usta », il sera capable de souffler le verre et il sera assisté par de nouveaux « gamins » et « contremaîtres » que ces ateliers recrutent, génération après génération.