• Balade dans les venins de serpents

    En faisant un travail de hierarchisation homéopathique pour un patient, j'en ai profité pour lui faire une courte synthèse des venins de serpent qu'on utilise en homéopathie.

    Très intéressé, il m'a suggéré de la publier. Chose faîte ci dessous:

     

    On utilise couramment 5 serpents de la famille des Viperidae, 2 serpents de la famille des Elapidae, et un serpent de la famille des Boaidae.

    Leur emploi est très souvent fidèle dans leur indication. Parfois j'ai pû même certaines réactions paradoxales. D'où vient cette action si profonde, je l'ignore, mais c'est un fait incontestable dont n'importe quel observateur impartial pourra témoigner.

     

    Cenchris est le serpent de la famille des Boaidae qu'on utilise pour des indications proches de Lachesis, mais dont l'alternance mutisme/logorhée est inverse. Ses sensations cardiaques lui confère aussi son originalité (intense sensation angoissante que le coeur prend toute la place dans la poitrine,etc....)

    Elaps Corralinus et Naja Tripudans (ou Naja Naja dans notre pharmacopée,le "serpent à lunettes", en rapport avec l'insigne qu'il porte dans le dos et qui se découvre à la vue lorsqu'il se dresse: voir les "charmeurs de serpent") sont les deux Elapidae qu'on réserve respectivement aux otorrhées chroniques puantes(!) pour le premier, et aux atteintes cardiovasculaire pour le second (avec un tropisme particulier pour les valves cardiaques pour ce dernier). 

    Enfin, les 5 viperidae:

    Lachesis mutus: l'histoire est amusante à propos de ce serpent, puisque ce serait par erreur (comme souvent dans l'histoire des découvertes scientifiques en général, et médicales en particulier) que ce serpent,originaire de Guyane, avait été expédié à Constantin Hering, pour un autre qu'il avait commandé! Il en établit une pathogénésie particulièrement riche et fidèle, et les Homéopathes du siècle passé utilisèrent Lachesis dans des situations particulièrement délicates (comme la Dengue ou l'Hépatite, en association avec Phosphorus) avec un certain succès.

    Vipera Russelli, une petite vipère d'Inde si mes souvenirs sont bons , dont le venin est particulièrement hemorragique. Il est particulièrement intéressant de noter, pour qui connaît le principe de similitude homéopathique, que le venin de Vipera Ruselli est utilisé en pratique Laborantine courante pour les tests de coagulation sanguine humaine (vous savez, lorsqu'on vous fait, par exemple, un bilan de coagulation pré-opératoire).......

    Vipera Redi, la vipère aspic, dont l'emploi en Homéopathie est plutôt celui des troubles ecchymotiques, purpuriques, troubles veineux périphtériques et aux paraphlebites superficielles.

    Bothrops, le "fer de lance" de ......la Martinique (je crois?il me semble qu'il est même la représentation du drapeau local?) est d'un niveau plus avancé que le précédent sur le plan de la thrombose, et son emploi sera plutôt réservé au relai des AVK (antivitaminesK) lors de phlébites profondes.

    Crotalus, enfin, le "serpent à sonnettes", sera réservé aux phénomènes plutôt franchement hemorragiques (en association avec Phosphorus)

     

    Voilà pour ce petit tour d'horizon de nos principaux venins de serpent.

    Je rajouterai quelques liens et photos plus tard

     

    Dr Jean Philippe Santourian

    Homeopathie Auriculothérapie Micronutrition

    06 81 16 95 62

    http://docfranc.eklablog.com/

    Centre Ananta

    Medecine Chinoise Massage Thaï

    Taï Ch'I Qi qong

    24 rue Frederic Mistral

    69003 LYON

    « Snoopy et les peanuts: les types sensibles en Homéopathie......!Placebo, Nocebo, Homéo,....Faîtes pas ch.er !!! »

  • Commentaires

    1
    Lundi 17 Septembre 2018 à 23:53

    bonjour,

    je découvre votre petit article et me permets d'y apporter une correction. L'histoire que vous rapportez au sujet de Hahnemann et de Lachesis est complètement imaginaire à ma connaissance. Je me demande bien d'où vous la tenez. C'est Hering qui eut l'idée d'expérimenter les venins des serpent et effectua la pathogénésie de Lachesis au Surinam, de même que celle de Crotalus h. plus tard. Hahnemann probablement n'employa jamais Lachesis mais cela reste à vérifier.

    Par ailleurs pour la prescription, en dehors des cas médicaux aigus que vous citez, je vous recommande davantage l'étude des symptômes fins issus des provings plutôt que l'étude de ceux qui sont issus de la toxicologie et sont trop grossiers. 

    Bien confraternellement,

    Planète Homéo

     

     

    2
    Vendredi 21 Septembre 2018 à 19:04

    Bonjour

     

    l'histoire est authentique, même si elle concerne Hering et non Hahnemann effectivement (je vais rectifier). Vous pourrez la trouver dans "Les Relations Homéopathiques" du CEDH, de mémoire. Le CEDH est composé de médecins et pharmaciens, sérieux, avec lesquels j'ai eu l'occasion de travailler à moult reprises. Je ne pense pas qu'ils puissent transmettre ce genre d'anecdote à partir de leur « imaginaire ».

    Cet article mériterait d'ailleurs d'être un peu illustré et je m'y pencherai dès que j'aurai 5mn.

    Dans mon expérience, effectivement pour les cas aigûs, l'étude de la toxicologie m'a permis de prescrire avec efficacité, Il ne faudrait pas s'en priver. Je pense que vous faîtes allusion aux provings concernant les maladies chroniques, et je vous rejoindrai là dessus, mais sans exclure pour autant totalement la toxicologie du remède, même, et surtout (?) dans les cas chroniques. Il n'est pas rare que certains symptômes d'ordre carrément toxicologique viennent s'ajouter à ceux de la pathogénésie: ces symptômes n'étant souvent pas forcément noté par le malade, qui nous le dévoile des mois après.....parcequ'il s'est amendé suite à la prise régulière du remède homéopathique!

     

    Docoach

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