• pathologie ostéopathique chez les danseurs amateurs.....

     

    Certaines danses ne souffrent pas l'amateurisme....

    ou alors ce sont les amateurs qui en souffrent !

    Parmi les danses en tête des plus destructrices chez les amateurs: Tango Argentin et Lindy hop.

    La deuxième étant au monde du swing, ce que la première est au monde du tango "musette".

    Trop popularisée sous le pretexte fallacieux que le Lindy Hop est une danse "sociale", la haute technicité et la condition physique nécessaire pour soutenir les tempos medium et rapides, entraînent jeunes et moins jeunes dans une spirale de tendinopathies, de synovites, d'entorses vertébrales allant du simple lumbago aux hernies discales ( lombaires et cervicales). Et si ces dernières pathologies sont bien camouflées par les antalgiques et anti inflammatoires, l'épaule vient "déguster"....

    Il est-hélas-trop souvent un constat navrant de voir les professeurs des écoles de danse (eux mêmes ex-compétiteurs-trices) préférer enseigner aux jeunes recrues pleines de potentiel, pour assurer la gloire de leur école, et, de là, le succès économique de leur entreprise. Ce qui d'ailleurs n'est pas un mal en soi à mes yeux.

    Là où le bas blesse-et où les tendons, muscles et articulations se blessent aussi-c'est de présenter à un public de 7 à 77ans que le Lindy Hop est une danse sociale. A ce niveau, c'est de la publicité mensongère. Pas plus que le Tango Argentin n'est une danse sociale, le Lindy Hop n'est une danse sociale. Et si les enseignants contestent mon point de vue, il vous suffira de les observer durant les soirées "sociales" . Observez leur comportement. Ils/elles dansent entre eux/elles. Et je le comprends aisément. Pour se faire plaisir dans ce genre de danse hautement technique, il convient d'avoir, à deux, un niveau technique avancé, une habitude liée aux heures de répétitions, et une condition physique sur laquelle construire ce qui précède ! Si vous avancez le fait que c'est le cas de Mr et Mme "Tout-le-monde", qui vient se faire plaisir en dansant dans une soirée "sociale", vous êtes soit complètement ignorant, soit de mauvaise foi, soit franchement malhonnête.

    L'examen ostéopathique des amateurs de cette danse-et je parle bien des amateurs-est riche de multiples blocages articulaires. Aux chevilles il s'agit surtout de blocage de le thalo-crurale, avec tous les phénomènes d'adaptation en amont et en aval. L'entorse n'est pas loin, sinon la tendinite, voire la téno-synovite. A l'étage rachidien on trouve fréquemment une délordose , elle même la conséquence de micro entorses répétées au niveau des lombaires, surtout chez le sujet masculin (cavalier). Il faut bien avouer que cette "socialisation" d'une danse technique entraîne le mélange, au sein d'un couple de danseur qui ne se connaît pas, des inégalités de niveau technique et des inégalités de morphotype. Le rachis pouvant être comparé à un jeu de domino, les repercussions des troubles statiques et dynamiques des premiers étages en bas (lombaire) se répercutent jusqu'au niveau cervical. A cette conséquence, s'ajoutent les troubles de la ceinture scapulaire. On parle souvent des sports comme le tennis, le golf ou encore l'escrime, par exemple, comme étant des sports favorisant l'assymétrie. La danse en couple en est un autre. Surtout les danses techniques qu'on "socialise" à outrance. Chez les sujets masculins et féminins on note souvent des lésions ostéopathiques au niveau de la charnière cervico dorsale, avec les classiques douleurs projetées inter-scapulaires, qu'il ne faut pas confondre avec des troubles myotensifs locaux. Certes il existe une réaction assez complexe des muscles péri scapulaires (dentelé antérieur, supra et infra épineux, ainsi que rhomboïdes et élévateurs de la scapula.) aux mouvements fins de la "connexion" danseur-danseuse, mais le plus délicat à anticiper sont les lésions sus jacentes au niveau du rachis cervical, qu'on peut laisser facilement évoluer pendant des années.

    Le Lindy Hop est une danse technique, bien avant d'être une danse sociale. Rappelez vous qu'elle a été crée par des spécialistes du spectacle. Si vous avez la curiosité, jetez un oeil aux vidéos de l'époque, en noir et blanc. 

    Je comprends qu'elle puisse séduire. Et c'est l'affaire d'un bon coach de construire un bon couple de danseurs. Mais les pré-réquis sont un conditionnement physique de compétiteur, un niveau technique élevé dont la maîtrise demande des années d'apprentissage, de répétitions et autant d'échecs.  Point, à la ligne.

    "Socialiser" une danse si technique est un danger pour la santé des amateurs, qui n'ont, ni les pré-requis pour appréhender sans danger la discipline, ni même la volonté de s'engager dans un entraînement de fond. Ces derniers ont simplement l'illusion de croire qu'on peut danser avec tout le monde, sans distinction de niveau technique, de morphotype ou de conditionnement physique, puisqu'il s'agit-on leur l'a assez répété- d'une danse "so-ciale". 

    Les danses sociales comme le Rock'n'roll ou le tango "musette" (et d'autres), sont sociales préçisément parce qu'elles ne demandent aucun niveau technique élevé, que leur pré-requis est bien en dessous de la moyenne d'une compétition ou d'un spectacle, et que le conditionnement physique est assez faible compte tenu du but fixé: danser en société.

    Alors vous me direz, "oui mais le rock'n'roll a une version acrobatique pour les compétiteurs, et c'est le même chose pour le Lindy Hop". Vrai, le rock'n'roll a une version compétitrice acrobatique (ou non d'ailleurs) et une version "à terre" dont le niveau technique est accessible à la moyenne du public. Mais Faux pour le Lindy Hop, car s'il existe des techniques acrobatiques pour le Lindy Hop, son niveau technique de base est déjà bien en dessus d'une danse sociale. Et il suffit de mélanger (de socialiser) des amateurs de Lindy pour voir le désastre, et d'être médecin ostéopathe pour constater les dégâts.

    Prochain sujet, les troubles ostéopathiques chez les musiciens amateurs. Là aussi il y a du boulot!

    Docoach

     

     

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